Lexique

Aéropolissage :


Technique visant à éliminer les taches et à éclaircir les dents par projection d'eau, de bicarbonate de soude et d'air sous haute pression, sur toutes les faces dentaires. Les colorations de tabac, café, thé peuvent ainsi disparaître. Si ce procédé semble insuffisant, on peut avoir recours au blanchiment. Dans tous les cas, il ne permet pas l'élimination de la plaque dentaire, qui nécessite un détartrage à réaliser de préférence avant.


Blanchiment :


Cette technique intervient en profondeur et vise à détruire, à l'intérieur des dents, les facteurs ou pigments responsables des colorations. Il existe deux techniques principales. La première consiste à réaliser des gouttières sur mesure.


Pour cela, le chirurgien-dentiste prend une empreinte de la dentition qui permet la réalisation de gouttière « sur mesure ». Ces gouttières vont renfermer des produits mis en place par le patient lui-même, à forte concentration en eau oxygénée ou en produits dérivés agissant sur les dents et seront portées 3 à 4 heures par jour par le patient. Un contrôle régulier en cabinet dentaire permet de s'assurer de l’innocuité du traitement.


La deuxième technique, par rayonnement lumineux, est plus rapide et efficace, mais également plus onéreuse. Le chirurgien-dentiste va soigneusement déposer un produit sur toutes les surfaces dentaires à blanchir. Ce produit sera alors activé par un rayon lumineux, pénétrera à l’intérieur des surfaces dentaires pour détruire les pigments colorés. Au préalable, l’opérateur aura pris soin de protéger les gencives en les isolant sous un produit protecteur.


Il existe bien entendu aussi de nombreux dentifrices vantant leurs qualités blanchissantes. Bien que les plus récents semblent moins agressifs pour l'émail, il n’est pas certain qu'ils n'induisent pas de porosité lors d'un usage intensif.


Bridge :


En anglais, le mot “bridge” signifie “pont”. Ici, il désigne une prothèse permettant de remplacer une ou plusieurs dents manquantes en s’appuyant sur les dents bordant l'édentation. Cette technique présente l’inconvénient de « mutiler » en quelque sorte les dents saines voisines de l’édentation pour pouvoir s’appuyer dessus.


De plus, l’ensemble des dents étant solidarisé, si un ennui survient sur l’une d’elle, c’est l’ensemble du bloc qu’il faudra déposer ou réparer. Cette technique existe également sur implant(s), on parle alors de bridge implanto-porté.


Carie :


Maladie liée à la destruction de l'émail et des tissus dentaires par la plaque dentaire. Les bactéries de la plaque se nourrissent des sucres laissés par les aliments et produisent des acides qui provoquent peu à peu la déminéralisation des tissus dentaires et engendrent la formation d'une cavité. La carie se manifeste généralement par des douleurs et une sensibilité au froid, au chaud et au sucré, mais parfois elle passe inaperçue. D'abord superficielle, elle ne touche que l'émail, mais non soignée, elle continue à se développer jusqu'à atteindre la dentine puis la pulpe, le cœur sensible de la dent, provoquant des douleurs intenses. Dans les cas les plus graves, peut générer des abcès. On ne le répétera jamais assez, la prévention des caries passe par une bonne hygiène bucco-dentaire.


Couronne :


Partie visible de la dent, qui émerge de la gencive. Par extension, la couronne dentaire fabriquée par le prothésiste, vient quant à elle “couronner”, tel un chapeau, une dent endommagée.


Détartrage :


Intervention qui consiste à enlever les formations calcaires au-dessus et en dessous de la gencive, c'est-à-dire le tartre et la plaque dentaire durcie. Le tartre a tendance à jaunir les dents et à favoriser l'apparition de caries. Il peut également provoquer le recul de la gencive. Un brossage minutieux et adapté des dents permet d'en prévenir l’apparition. Il est toutefois vivement recommandé de faire effectuer un détartrage semestriel ou annuel par son dentiste.


Esthétique :


Les implants offrent une solution esthétique de grande qualité. Les techniques de plus en plus avancées ainsi que des matériaux toujours plus performants (céramique sur zircone) permettent d'obtenir des résultats imitant à la perfection les dents naturelles des patients.


Facettes :


La technique des facettes permet de retrouver rapidement des dents blanches et un alignement harmonieux grâce à la pose de facettes en céramique de 1 à 2 mm d’épaisseur sur les faces apparentes des dents définitives.


Fixture :


Autre nom utilisé par les implants dentaires : la fixture désigne uniquement la partie vissée dans l'os.


Fluor :


Substance qui renforce l'émail et constitue ainsi une barrière efficace contre les bactéries. C'est donc un élément essentiel qui a considérablement fait reculer les caries. L'eau minérale en bouteille, le sel et différents aliments nous en apportent. On peut également en prendre sous forme de comprimés, ce qui est fortement recommandé pour les femmes enceintes à partir du cinquième mois de grossesse et pour les enfants. L'usage de dentifrices très fluorés ou l'application de gouttières « fluorées » au cabinet dentaire peuvent être très efficaces chez les enfants présentant de nombreuses caries, à condition de compléter ce traitement par un brossage soigneux et une bonne hygiène bucco-dentaire. Mais attention, l'excès de fluor peut être néfaste et entraîner des altérations de l'émail appelées fluoroses.


Gingivite :


Inflammation des gencives, accompagnée de saignements au brossage. C'est un signal d'alarme indiquant un début d'attaque des tissus de soutien de la dent. Mais à ce stade cette inflammation bien traitée est totalement réversible.


Halitose :


L’halitose, ou “fetor ex ore" en latin, c’est tout simplement la mauvaise haleine, dont nous sommes nombreux à nous plaindre le matin au réveil… Ce désagrément peut déboucher sur une gêne sociale, voire un problème psychologique.


Dans la grande majorité des cas, l’halitose est liée à une dégradation bactérienne au niveau de la langue, des gencives et des dents. Là, encore et toujours, une bonne hygiène bucco-dentaire permettra d’en traiter la cause. Notons que certains aliments, boissons et/ou des dysfonctionnements gastriques peuvent occasionnellement générer une haleine “chargée”.


I

Implant :


Racine artificielle, fixée comme une vis dans l'os de la mâchoire afin de remplacer une dent manquante. Les implants existent depuis des décennies, mais les évolutions réalisées au cours des dernières années ont été spectaculaires : rendu esthétique exceptionnel, excellent taux de réussite des interventions, mastication efficace et grande satisfaction des patients. Ils permettent également de fixer une prothèse dentaire (bridge ou dentier) de façon solide et confortable. Les implants constituent donc une solution de restauration exceptionnelle puisqu'ils remplissent, de façon durable, deux fonctions fondamentales : esthétique (un beau sourire) et pratique (une mastication efficace).


Jaquette :


Ce mot ne désigne pas seulement une veste de cérémonie “taillée” pour la gente masculine, mais aussi la couronne en céramique, ou en résine synthétique, qui recouvre une dent abîmée.


K

 Kératine :


On connaît la kératine, protéine fibreuse et soufrée, contenue dans la peau, les ongles, les poils et les cheveux. Mais on sait moins que la gencive en contient aussi ; cette kératine lui confère une résistance supérieure à celle des muqueuses qui en sont dépourvues. Au niveau de la jonction avec la dent, elle contribue à former une sorte de barrière face aux microbes.


Ligament alvéolo-dentaire :


Tissu assurant la jonction entre la racine de la dent et l'os alvéolaire. La gencive vient s'attacher sur la racine au-dessus de l’os alvéolaire, formant avec la dent le sillon gingival. La profondeur de ce sillon à l'état normal est d'environ 2 millimètres. Toute augmentation de cette profondeur est pathologique.


Maxillaire :


Le maxillaire inférieur et le maxillaire supérieur sont les os qui constituent les mâchoires. La mâchoire supérieure est formée de deux os, soudés entre eux et aux os voisins. La mâchoire inférieure ne comporte qu'un os, articulé au crâne par une paire de condyles, ou articulations.


Nécrobiose pulpaire :


La mort de la pulpe. Les signes qui doiven alerter sont notamment une absence de sensibilité au chaud et au froid. En outre, la dent devient d’un gris plus ou moins sombre. La dent sèche et devient cassante. Pour protéger la dent, il faut la couronner.


Odontes :


Synonyme des dents. L'hygiène bucco-dentaire concerne à la fois les odontes et le parodonte, qui représente les tissus de soutien des dents. Leur entretien est indispensable tant du point de vue esthétique que pour le confort et l'efficacité de la mastication. Sans oublier qu'avoir de belles dents et un joli sourire donne confiance en soi et influe sur le comportement général.


Ostéo-intégration :


Processus de consolidation de l'implant au sein de la mâchoire grâce à l'intégration de l'os à l’implant. Après leur pose, les implants sont « mis en nourrice », c’est à dire qu’ils sont positionnés sous la gencive, afin de s'assurer qu'aucune force ou pression extérieure ne puisse s'appliquer sur eux pendant une période pouvant varier de 3 à 8 mois, selon la qualité et la densité de l'os présent. L’objectif est de laisser le temps à l'os de se consolider parfaitement autour de l'implant, et qu'un contact intime s'établisse avec l’implant. Celui-ci est alors bien fixé et solidement immobilisé.


Parodonte :


Ensemble de tissus qui entourent la dent et la soutiennent. Il s'agit de la gencive, de l'os alvéolaire et du ligament alvéolo-dentaire (ou périodonte) et du cément (tissu recouvrant les racines dentaires). L'os alvéolaire est recouvert par la gencive. Le ligament alvéolo-dentaire assure la jonction entre la racine de la dent et l'os alvéolaire. La gencive vient s'attacher sur la racine au-dessus de l'os alvéolaire, formant avec la dent le sillon gingival. La profondeur de ce sillon à l'état normal est d'environ 2 millimètres. Toute augmentation de cette profondeur est pathologique. Lorsque le parodonte est sain, la gencive est ferme, rose pâle et elle ne saigne pas. Une gencive malade est au contraire souvent rouge, parfois gonflée, et saigne. Bien que souvent très discrètes, les maladies parodontales (connues sous le nom de “déchaussement des dents”) concernent de nos jours environ 50 % des adultes et sont la cause principale de la perte de dents. Mais elles peuvent être facilement soignées lorsqu'elles sont traitées à un stade précoce. La motivation personnelle du patient est alors le facteur clé de sa guérison.


Pilier Implantaire :


Partie intermédiaire faisant le lien entre l'implant (sous la gencive) et la couronne prothétique (apparente).


Plaque dentaire :


Accumulation sur la surface des dents et sous la gencive d'un dépôt de bactéries et de résidus alimentaires accolés sur une pellicule salivaire. La plaque dentaire favorise le développement du tartre, des caries, de la gingivite et la mauvaise haleine. 90 % des maladies de la bouche sont dues à la plaque bactérienne.


Seul un brossage soigneux sur les gencives, les espaces interdentaires et sur toutes les surfaces dentaires peut éliminer la plaque dentaire. Lorsque l'émail n'est pas très résistant ou que les défenses immunitaires de la gencive sont insuffisantes, la plaque dentaire attaque non seulement les dents mais également les tissus qui la soutiennent. La plaque bactérienne se développe insidieusement, particulièrement en cas d'hygiène insuffisante ou de baisse de la résistance locale due à un déséquilibre général (déséquilibre hormonal, sanguin, du régime alimentaire, diabète, fatigue ou stress). Elle peut, dans certains cas, provoquer le recul de la gencive et donc le déchaussement des dents.


Quenotte :


Une quenotte : ce terme du langage familier désigne parfois encore la dent d’un jeune enfant, c’est un diminutif. Selon le dictionnaire Larousse, à l’origine, il viendrait du normand “cane”, lui-même issu d’un mot francique signifiant “mâchoire”.


Racine :


Partie de la dent enfouie dans l'os des mâchoires : c'est le support de la dent.


Récession gingivale :


Une brosse à dents trop dure peut agresser les gencives et repousser celles-ci, laissant alors le collet (la base de la racine) dénudé et fragilisé.


Sealents :


Vernis transparents que le chirurgien-dentiste dépose à l'aide d'un pinceau, sur certaines surfaces dentaires, pour les isoler et les protéger des caries. En effet, les faces des dents avec lesquelles nous mastiquons sont particulièrement exposées aux caries, d’autant plus qu'elles présentent des puits et des sillons où les aliments s'infiltrent et risquent de stagner. Les sealents sont des moyens de prévention efficaces dont la mise en œuvre se pratique sans anesthésie ni douleur.


Sillon gingivo-dentaire :


Espace situé entre la gencive et la racine de la dent, d'une profondeur normale d'1 à 2 millimètres. Lorsqu'il se creuse, il peut prendre la forme d'une poche parodontale, plus ou moins profonde, c'est-à-dire d'un espace dans lequel les bactéries et les dépôts alimentaires peuvent s'infiltrer. L'os alvéolaire qui soutient la dent risque alors de diminuer et de s'abîmer.


Tartre :


Plaque dentaire calcifiée. 24 heures sans brossage, ou un brossage inefficace, suffisent pour permettre à la plaque dentaire de durcir. La brosse à dent ne peut plus l'enlever : il s'agit de tartre. Seul le dentiste peut alors effectuer un détartrage.


Titane :


Métal dit bio-compatible, c'est-à-dire qu'il est parfaitement toléré par l'organisme et annule tous les rejets possibles. Le titane est un des matériaux utilisés pour la réalisation d'implants. Après la fixation de l'implant dans l'os, celui-ci se consolide, en quelques mois, autour du métal : c'est le phénomène d'ostéo -intégration. Depuis quelques années certains dentistes remettent en cause l’innocuité de ce métal.


Unit dentaire :


Il s’agit de l’équipement nécessaire à un cabinet dentaire, et qui supporte les différents instruments rotatifs nécessaires aux traitements des caries et à la préparation prothétique des dents. Il doit être entretenu selon des règles d’hygiène et d’asepsie rigoureuses.


Vestibulaire :


Au plan anatomique, la couronne d’une dent est divisée en plusieurs faces. Celle dite « vestibulaire » désigne la face extérieure, située contre la joue.


Whartonite :


Inflammation de la paroi du canal de Wharton, le plus souvent due à la présence de calculs salivaires.


X

Xérostomie :


Diminution voire tarissement des sécrétions salivaires, avec une bouche sèche comme dans le syndrome de Gougerot-Sjögren. L’atteinte des glandes salivaires peut être due aux effets secondaires de certains médicaments, à l’anxiété, au tabagisme ou à la déshydratation, entre autres. Elle peut déboucher sur un état buccodentaire et un système digestif altérés.


Yin et Yang, la dent et l’énergétique dentaire, la médecine chinoise :


La théorie taoïste du Yin Yang voit le monde comme la résultante de deux forces à la fois opposées et complémentaires, qui s’équilibrent mutuellement. L’une, le Yang est plutôt active, l’autre, le Yin, plutôt passive.

La médecine chinoise traditionnelle a été nettement marquée par cette conception.


L’énergétique dentaire d’aujourd’hui considère, elle, que la dent fait partie d’un circuit énergétique ; la bouche peut devenir alors révélatrice de déséquilibres énergétiques. Notre corps et notre esprit interagissant sans cesse, la douleur dentaire serait un message à décrypter.


Zircone :


Oxyde de zyrconium. Alors que le zirconium est un métal, son oxyde, la zircone, a perdue toute ses caractéristiques métalliques : plus de conductibilité électrique ou thermique, plus de pouvoir réfléchissant. La zircone est un matériau neutre de plus en plus utilisé dans le corps humain, car très bien acceptée par les tissus notamment l’os et la gencive.


Zygomatique :


Les muscles zygomatiques, plus précisément le grand et le petit, vont en oblique de la pommette aux commissures des lèvres. Leur rôle est essentiel puisque nous permettant d’étirer les coins de la bouche vers les oreilles, ils autorisent le sourire et le rire. Or, celui-ci serait, si l’on en croit Rabelais notamment, le propre du genre humain… Quoi qu’il en soit, aujourd’hui, cette manifestation d’émotions positives se passe difficilement de dents visiblement saines.